Arequipa - Cabanaconde - Canyon de Colca

Nous partons donc à 3h du matin de Arequipa en minivan. La route va durer 6h, va passer par Chivay et surtout traverser un col à 4900m d'altitude...
Maelle dort presque tout le long et Pat ayant sa main sur sa poitrine, a senti sa respiration s'accelerer au passage du col...Pauline est un peu stressee pour le passage du col et ne dort pas beaucoup.
Puis on redescend, tout va bien, nous arrivons à Cabanaconde sans souci, à 3300m.

Nous deposons notre gros sac à dos à l'auberge Pachamama et partons pour la descente du Canyon de Colca avec pour objectif de passer la nuit à l'Oasis de Sangalle, 1000m plus bas.

La descente est trèèèèès abrupte et surtout il fait un soleil de plomb

 nous souffrons de la chaleur et faisons des pauses dès qu'il y a un peu d'ombre (il n'y en aura que très peu malheureusement).

Mais on voit l'oasis tout en bas et heureusement car ça nous a donné la motivation tout le long.
Le paysage est magnifique et pour ca aussi ca vaut le coup de faire ces efforts.

Nous arrivons en bas au bout de pres de 4 heures (oui on a pris notre temps :p) mais il n'empeche que les genoux en prennent un sacre coup et on va enfin pouvoir trouver de l'ombre et surtout plonger dans la piscine de l'oasis.

On est a 2300 metres mais il fait chaud et l'eau est bonne. C'est une piscins avec de l'eau naturelle, sans ajout de chlore ni de sel, pas de systeme de flitration d'ailleurs, l'eau est videe chaque soir et le bassin est nettoye et re-remplie chaque matin avec l'eau des montagnes.

On loge dans deux bungalows au confort sommaire mais mn'avons aucun mal à nous endormir.
Mal aux jambes,à la tete, Maelle ne se sent absolument pas de remonter les 1000m à pied.
On pense a lui louer une mule car on en a croises en descendant mais Sak n'est pas du tout rassure à l'idee de la faire monter sur une mule... puis le guide des mules nous dit qu'il doit laisser les mules aller à leur vitesse naturelle, qui n'est pas du tout la notre, ce qui veut dire qu elle monterait seule avec lui et arriverait en haut au moins deux heures avant nous, et s il lui arrivait quelque chose en chemin on ne se le pardonnerait jamais...

(vous l'entendez la musique psychodramatique en fond d'article ? :p)

Pauline voulait remonter aàpieds...
Bref, apres avoir tourné ça dans tous les sens, nous décidons finalement de prendre 4 mules.
Quitte à mourir autant que ce soit tous les 4 en même temps !

Bon on n'était pas du tout rassurés mais alors vraiment pas du tout, mais il faut faire confiance aux mules qui ont fait toute leur vie et qui font ca plusieurs fois par jour... mais on a du mal.
Sak a proposé plusieurs fois que Pat et les filles montent toutes les trois en mule et qu il nous rejoindrait à pied mais tout le monde a dit non, on y va tous les 4! La majorité l'a emporté.

On grimpe donc à pattes un petit quart d heure jusqu à l'endroit où une douzaine de mules attendent.
3 touristes espagnols et 4 touristes péruviens et nous 4 plus les deux muletiers.
Evidemment aucun des muletiers ne parle anglais, esperons que les consignes seront faciles à comprendre...

Les mules commencent donc leur ascension dans l 'ordre suivant : Maelle, Sak, Pat, le muletier, puis Pauline.
Devant nous les 3 espagnols et derrière nous les 4 péruviens tous à la queleuleu...
Le chemin est très escarpé et étroit les mules n'ont pas intérêt à faire de faux pas...

Le rythme cardiaque s'accélère et pendnat les 10 premières minutes c est un peu la panique...
Puis on prend confiance petit a petit mais aàchaque passage difficile avec un ravin vertigineux à 10cm  on croit mourir...mais c'est pas grave, on est tous les 4...
Maelle s éclate et chante et parle tout le long. Le muletier qui a bien l habitude lui a donné à elle et Pauline deux mules calmes et posées.
Par contre les mules de Sak et Pat étaient beaucoup plus fougueux...
Ils n arrêtaient pas d essayer de se doubler l'un l'autre et Pat finit par passer devant Sak....
Mais le muletier voyant la mule de Pat essayer de dépasser aussi celle de Maelle cria à Pat de tirer sur la sangle pour faire comprendre à sa mule qu'elle doit rester derrière la mule de Maelle qui est la plus sage et doit donc précéder toutes les autres.
Pat passera le reste du trajet à tirer sur la sangle...

A un moment on entend Sak qui fait "oh, oh, oh, oh!!!" tout derrière
Et "no problemo amigo !" du muletier.
C était la mule de Sak qui avait décidé de monter sur un petit rocher pour aller admirer la vue du canyon d'encore plus haut...
Elle finit par obéir aux ordres de son maître et redescend sur le chemin "classique"...
Pauline, quant à elle, monte tranquille avec sa gentille mule.

Apres une heure 30 de grimpette nous voilà enfin arrives tout la haut, c était physique, fallait s'accrocher à la selle et garder l équilibre dans les endroits très escarpés et surtout c était très chouette au final :)

On a adoré l expérience et sommes heureux tous le 4 d'avoir choisi cette option de derniere minute.
On avait jamais fait du cheval avant et encore moins sur des pentes vertigineuses et rocailleuses ...
Pour une première balade "équestre" on peut dire qu'on a fait fort ....

Arrives là haut nous rejoignons à pied notre auberge de Cabanaconde où nous avions laissé notre gros sac à dos avant de descendre la veille.
Nous sommes récompensés par une douche froide...
Très froide...et nous  nous couchons fatigués de la descente de la veille, et des deux très courtes nuits que nous avons passees depuis Arequipa.
Dans l'apres midi nous partons pour une petite balade tranquille cette fois vers un mirador au dessus du canyon où nous espérons voir des condors planer entre 15h30 et 16h
Et nous avons la chance d en voir deux, qui malheureusement ne sont pas passés tous près de nous mais qu on a observé de loin planer et faire des ronds au dessus du canyon.

Nous rentrons ensuite à l auberge pour y manger une excellente pizza au feu de bois qui

en plus nous réchauffe bien !
Il fait très chaud la journée mais des que le soleil se couche les températures sont très basses !
On s'emmitoufle dans nos 4 couches de couverture en alpaga parce qu évidemment il n y a pas de chauffage et on s'endort sans trop de peine.
Le lendemain matin nous faisons nos sacs pour repartir en minivan rejoindre le village de Chivay où nous prendrons un bus pour Puno, au bord du lac Titicaca.
Nous allons encore monter en altitude....